Je viens de recevoir de la part d’un adhérent quelques réflexions susceptibles d’intéresser nombre d’entre nous. Soucieux autant de la qualité de vie des animaux que de la préservation du mode d’alimentation des humains, l’auteur de ces remarques part en guerre contre certaines pratiques. Il vise les acheteurs compulsifs d’animaux de compagnie qu’ils maltraitent sans le savoir par méconnaissance de leurs besoins. Mais il condamne également les éventuelles mesures d’interdiction de vente d’animaux par et pour les particuliers, mesures qui risquent de voir le jour à la suite des prises de position de gens qui se veulent « écologistes ». A méditer…
Pourquoi vendre des animaux ?
Aimant les animaux, je suis adhérent de la SPA, car je pense que les animaux ont besoin d’être protégés de tous les abus de personnes qui les considèrent comme des objets. Et il faut également faire prendre conscience de la réalité de la souffrance animale.
Le rôle principal de la SPA est de lancer des procédures juridiques contre des criminels responsables ou inconscients de bêtes, en se portant partie civile, sur dénonciation de l’entourage du prévenu et cette action est capitale pour la protection des animaux.
Je viens de recevoir une pétition de la SPA pour interdire aux particuliers et aux animaleries de vendre des animaux (Chiens, chats, lapins, hamsters et tous autres NAC). Leurs arguments : Ils sont détenus et élevés dans des conditions déplorables, achetés de manière irresponsable, traités comme de la marchandise et victimes d’achats impulsifs.
Attention, bientôt les écolos vont interdire la vente d’animaux dans les expositions. Ce sera la fin des élevages d’animaux par les particuliers. Seuls les élevages industriels pour l’alimentation humaine perdureront, encore que beaucoup voudraient que l’on ne mange que de l’herbe !
Pour l’association L 214, le meilleur moyen pour réduire les souffrances des animaux est de les laisser hors de nos assiettes.
Les jeunes doivent réagir devant ces dérives suicidaires avancées par des politiques irresponsables qui vont modifier la conception du vivant dans les années à venir.
Comme toujours en France, devant des minorités d’individus « inhumains » (terroristes, racistes, esclavagistes, fascistes et inconscients) les pouvoirs publics font des lois qui restreignent les libertés des citoyens normaux. Les élevages industriels voient en priorité la rentabilité avant le bien être animal. Les élevages pour animaux de collection, de sélection ou de compagnie n’ont pas les mêmes visions. Mais la vente permet bien souvent de compenser les frais d’entretien et de nourriture.
J’ai vendu beaucoup d’animaux issus de ma reproduction et, bien souvent, mon cœur se serrait lors de notre séparation car, les ayant vu grandir, j’y étais attaché et je ne savais pas quelle serait leur destinée. J’ai également donné beaucoup d’animaux, mais plusieurs de leurs nouveaux propriétaires n’ont pas eu d’attachements affectifs suffisants pour les garder.
Non, il faut s’opposer fermement à l’idée que la vente d’animaux est de les prendre pour de la marchandise. Posséder un animal responsabilise les jeunes, donne un contact affectif avec les hommes, permet de multiplier et améliorer les races et faire connaitre la valeur d’une vie.
Signé : Un ami des bêtes et des éleveurs.
Commentaires
1 Claire Le 17/05/2025
Plus ou moins dans la même situation, je demande maintenant un coup de fil avec le propriétaire final avant de vendre une volaille, ce qui m'a conduit à refuser pas mal de ventes d'animaux destinés à être des cadeaux-surprises, mais également quelques ventes à des personnes qui voulaient acheter des volailles sans s'être renseignées un strict minimum sur leurs besoins. Cette attitude de ma part, outre le respect valable pour tout animal, est renforcée par mon investissement en tant qu'éleveuse, investissement à la fois psychologique, en argent, en temps, en travail (même si j'y prends plaisir !), qui fait qu'on demande d'autant plus de respect pour l'animal qu'on a produit. Ca peut se manifester par une somme d'argent (donc une vente), mais pas que. J'ai le souvenir de m'être vue offrir une poulette par un éleveur (à qui j'étais venue acheter), et j'avais été très touchée de ce geste. Je l'avais interprété comme le signe qu'il avait senti son travail reconnu durant notre échange, et qu'il me faisait confiance.
J'ai l'impression que notre société se polarise de plus en plus, en 2 camps ennemis, et il n'y a rien de positif à en espérer. Je ne me retrouve dans aucun des deux : sincèrement soucieuse de la qualité de vie des animaux, je suis très agacée par les discours idéologiques qui assimilent tout éleveur qui vend un animal à une personne vénale intéressée seulement par l'argent, au détriment des animaux. Ca ne correspond pas à la réalité.
Une petite chose cependant : Personnellement, je me sens "écolo", puisque j'aime être dans la nature. Il ne faut pas généraliser l'idéologie animaliste à tous les écolos !
Et pour conclure : un grand merci à la SABG, pour son grand humanisme, qui permet à ces divers points de vue de s'exprimer.